"La poésie devient chanson quand elle colle à la vie, lorsqu'elle se fait miroir des idées,des préoccupations du moment." G.Moustaki.

5.21.2024

Sarah

 

À propos

Sarah, parfois désignée par ses premiers vers « La femme qui est dans mon lit… », est une chanson  écrite et composée par Georges Moustaki, et créée par Serge Reggiani en 1967. Georges Moustaki la chante en 1974, sur son album Les amis de Georges.

Georges Moustaki a déclaré que cette chanson lui a été inspirée par la relation qu'il a eue avec Edith Piaf, entre   et . Selon l'une de ses biographes, le texte, qui porte le nom de sa mère, a été écrit sur commande pour Serge Reggiani, qui souhaitait rendre hommage à son amante Barbara, en l'honneur de sa beauté mature  

la chanson a fait l'objet de diverses reprises, dont l'une par Georges Moustaki lui-même.

Paroles

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps
Les yeux cernés
Par les années
Par les amours
Au jour le jour
La bouche usée
Par les baisers
Trop souvent, mais...
Trop mal donnés
Le teint blafard
Malgré le fard
Plus pâle qu'une
Tâche de lune.

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps
Les seins si lourds
De trop d'amour
Ne portent pas
Le nom d'appâts
Le corps lassé
Trop caressé
Trop souvent, mais...
Trop mal aimé
Le dos voûté
Semble porter
Des souvenirs
Qu'elle a dû fuir.

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps
Ne riez pas
N'y touchez pas
Gardez vos larmes
Et vos sarcasmes
Lorsque la nuit
Nous réunit
Son corps, ses mains
S'offrent aux miens
Et c'est son coeur
Couvert de pleurs
Et de blessures...
Qui me rassure!

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La chanson telle qu'elle est enregistrée par Serge Reggiani, est précédée d'une introduction parlée empruntée à un poème de Charles Baudelaire

Écoutez

 Serge Reggiani à Bobino 01/07/1968 ORTF Sur la scène de Bobino, Serge REGGIANI chante "Sarah", avec en prélude un extrait du poème "Je n'ai pas par maîtresse une lionne illustre" de Baudelaire.

Prélude

Si vous la rencontrez bizarrement parée
Traînant dans le ruisseau un talon déchaussé
Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé
Monsieur, ne crachez pas de juron ni d'ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse famine a par un soir d'hiver
Contraint à relever ses jupons en plein air
Cette bohème-là, c'est mon bien, ma richesse
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse ( ... )

(Charles Baudelaire)

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La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps

(... ) 

Bonne écoute ! 

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