Un peu d'histoire
Cette chanson est la reprise de "Aguas de Março" du musicien et auteur brésilien Tom Jobim.
Celui-ci l'aurait composée en 1972 lors d'un séjour dans une petite maison au bord d'un chemin en consttruction.
En se reposant et admirant le paysage, il aurait commencé à chantonner "é pau, é pedra, é o fim do caminho" ... plus tard, allongé, il s’aperçut que ce thème lui plaisait et prit un morceau de papier qui protégeait le pain, et commença à imaginer les paroles de la chanson.
La version de référence : le duo avec Elis Regina pour le chef-d'œuvre "Elis e Tom" (1974).
En 2001, lors d'un vote réalisé par des artistes et journalistes liés au monde des arts pour le journal "Folha de São Paulo", "Aguas de Março" a été élue meilleure chanson brésilienne de tous les temps.
La reprise de Georges Moustaki
En 1973, Moustaki a découvert le Brésil. Il a été le premier artiste francophone à adapter en français, dans son album "Déclaration", la célèbre chanson "Aguas de Março" de Tom Jobim.
Polyglotte, il avait promis au Maestro brésilien qu'il apprendrait le portugais en trois mois, et a tenu parole. Jobim avait fait la même promesse dans l'autre sens, mais avait apparemment calé sur le français...
Georges Moustaki avait raconté cette anecdote à Marc Madoré, le bassiste qui l'a accompagné en tournée dans les années 2000. C'est la version de Moustaki, intemporelle, que la chanteuse de jazz américaine Stacey Kent a reprise en 2010.
C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil
C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entrouvert
Un arbre millénaire, un nœud dans le bois
C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air
C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond
Le mystère profond, la promesse de vie.
C'est le souffle du vent au sommet des collines
C'est une vieille ruine, le vide, le néant
C'est la pie qui jacasse, c'est l'averse qui verse
Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de Mars
C'est le pied qui avance à pas sûr, à pas lent
C'est la main qui se tend, c'est la pierre qu'on lance
C'est un compte à bon compte, c'est un peu rien du tout
Un poisson, un geste, c'est comme du vif argent
C'est tout ce qu'on attend, c'est tout ce qui nous reste
C'est du bois, c'est un jour le bout du quai
Un alcool trafiqué, le chemin le plus court
C'est le cri d'un hibou, le corps ensommeillé
La voiture rouillée, c'est la boue, c'est la boue
Un pas, un pont, un crapaud qui croasse
C'est un chaland qui passe, c'est un bel horizon
C'est la saison des pluies, c'est la fonte des glaces
Ce sont les eaux de Mars, la promesse de vie
Une pierre, un bâton, c'est Joseph et c'est Jacques
Un serpent qui l'attaque, une entaille au talon
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est L'hiver qui s'efface, la fin d'une saison
C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de Mars
La promesse de vie, le mystère profond
Ce sont les eaux de Mars dans ton cœur tout au fond
Une autre vidéo
Georges Moustaki - Les eaux de Mars / Aguas de Março ( live ) -1976
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